Malgré un dépouillement encore incomplet, Joe Biden est devenu samedi le 46e président des Etats Unis. Il avait promis jeudi, en cas de victoire, de ramener son pays dans l’Accord de Paris sur le climat de 2015.
Joe Biden est devenu samedi le 46e président des Etats-Unis, bien que le dépouillement se poursuive. Trois Etats-clés restent indécis – la Géorgie, l’Arizona et la Caroline du Nord –, mais ils ne sont désormais plus décisifs, les 20 grands électeurs de Pennsylvanie ayant suffi à Joe Biden pour atteindre les 270 voix nécessaires. Selon les chiffres officiels, 160 millions d’électeurs et électrices ont voté. Une participation estimée à 66,9 %, inédite depuis 1900.
Promesse d’un retour dans l’accord au lendemain du retrait effectif
Cette victoire pratiquement acquise devrait mettre du baume au cœur des défenseurs de l’environnement. En effet, Joe Biden avait promis jeudi sur Twitter que les Etats Unis reviendraient dans l’Accord de Paris sur le climat, s’il était élu. « Aujourd’hui, l’administration Trump a officiellement quitté l’Accord de Paris. Et dans exactement 77 jours, l’administration Biden le réintégrera », a écrit le prochain locataire de la Maison Blanche, évoquant le 20 janvier 2021, date à laquelle il devrait prendre ses fonctions.
Les Etats-Unis sont officiellement sortis de l’Accord de Paris sur le climat la veille, le mercredi 5 novembre 2020. L’un des objectifs de cet accord, signé en décembre 2015 par 195 pays, est de contenir la hausse des températures à 1,5 °C par rapport à l’ère pré-industrielle.
Un retour qui va attendre un peu
Donald Trump, un climatosceptique notoire, s’est fait remarquer tout au long de son mandat pour sa politique environnementale jugée catastrophique par de nombreux observateurs. C’est en 2017 qu’il a annoncé sa volonté de quitter l’Accord de Paris qu’il a qualifié de « désastre », et de « fardeau économique injuste » pour les Etats-Unis.
Si Joe Biden annonce le retour de son pays dans cet accord, dès sa prise de fonction, ce ne sera pas le cas. En réalité, cela va prendre un peu plus de temps. Il devra faire une demande le jour de son investiture, le 20 janvier 2021, et attendre trente jours pour que les Etats-Unis réintègrent effectivement l’accord.
Les ONG attendront de voir pour y croire
Lors de sa campagne présidentielle, Joe Biden a promis de faire adopter l’objectif de neutralité carbone d’ici 2050. Pour l’atteindre il s’est engagé à investir 2 000 milliards de dollars sur quatre ans, ce qui représente 10% du PIB américain. Il souhaite également développer les énergies renouvelables et les infrastructures « résistantes au climat ».
En outre, le président démocrate a assuré qu’il va honorer les engagements financiers internationaux pour aider les pays pauvres à augmenter leurs efforts de réduction de gaz à effet de serre. De belles promesses donc. Mais, les ONG prennent ces annonces d’un libéral avec quelques pincettes. D’ailleurs le pays de Joe Biden reste le premier producteur mondial de pétrole et de gaz et il a dit qu’il ne voulait pas interdire la fracturation hydraulique.
A noter, les électeurs américains ont voté parallèlement pour le renouvellement des élus locaux et 124 problématiques propres aux Etats, dont la légalisation des drogues.