Les 281 salariés menacés de chômage peuvent respirer un instant. A l’issu d’une réunion jugée « décisive » par le député communiste du Nord Fabien Roussel, une possible reprise de l’aciérie a été trouvée. Bruno Le Maire, le ministre de l’économie et des finances a jugé l’offre de l’entreprise franco-belge d’Altifort comme crédible.
Mardi Bruno Le Maire avait exposé les conditions d’une reprise du site : un « financement suffisant » et un « carnet de commandes suffisant ». Il explique avoir, avec ses équipes, « étudié des centaines d’offres avant de trouver une offre crédible, celle d’Altifort ». Il reste maintenant à trouver « 180 à 250 millions d’euros à investir sur le site d’Ascoval » afin de permettre à l’usine de maintenir sa production de « fils à haute valeur ajoutée » amenés à être vendus sur de nouveaux marchés.
Cependant, tout n’est pas résolu pour l’instant car Altifort ne peut investir que dix millions actuellement. Le ministre a affirmé : « L’État est prêt à mettre un euro d’argent public par euro d’argent privé investi, c’est un effort considérable ». Le ministre ne se veut pas en vendeur de poudre de perlimpinpin. Il a précisé d’ailleurs : « Je ne suis pas là pour vendre des rêves, je ne suis pas là pour vendre des illusions. Le monde de la métallurgie, c’est un monde de réalités. Et ces réalités-là, il vaut mieux les affronter avant, que les subir après »
Le député P.C.F Fabien Roussel confie : « J’ai parlé aujourd’hui avec Bart Gruyaert [le fondateur d’Altifort], il m’indique que, grâce à la mobilisation des salariés et de la presse, il a récupéré quatre propositions d’entreprises prêtes à se fournir chez lui (…) Les choses bougent dans le bon sens ».