Commémoration de l’esclavage : Emmanuel Macron préside la cérémonie pour la première fois

Emmanuel Macron

 

Emmanuel Macron a assisté, ce vendredi, à la cérémonie officielle de la Journée annuelle de commémoration de l’esclavage, organisée dans le jardin du Luxembourg, à Paris. Pour sa première participation, le président de la République a apporté son soutien à plusieurs initiatives françaises, dont la Fondation pour la mémoire de l’esclavage, un projet piloté par l’ancien Premier ministre socialiste Jean-Marc Ayrault et l’ancienne ministre Christiane Taubira.

« C’est une histoire française. Une histoire universelle »

Emmanuel Macron a présidé ce vendredi, pour la première fois, la cérémonie de la Journée annuelle de commémoration de l’esclavage, organisée dans le jardin du Luxembourg, à Paris. En 2017, il était élu mais n’avait pas encore été investi. En 2018, officiellement retenu en Allemagne, il avait cédé sa place à son Premier ministre Edouard Philippe. Cette année il était bien présent afin d’apporter son soutien à plusieurs initiatives françaises pour la mémoire de l’esclavage.

Le président de la République s’est d’abord indigné face à « l’horreur de l’esclavage » et salué « l’honneur de la résistance. « C’est une histoire française. Une histoire universelle (…) Je souhaite que ce moment soit pour notre pays, l’occasion de rendre hommage aux victimes de l’esclavage et à leurs descendants », a-t-il déclaré.

Les promesses d’Emmanuel Macron

Emmanuel Macron a ensuite souligné l’importance du mémorial du jardin des Tuileries qui sera inauguré en 2021 : « Un monument au cœur de Paris, un musée au rayonnement renforcé, une fondation à vocation internationale installée, voilà ce dont la République française se dote pour porter et transmettre cette mémoire », a lancé le chef de l’Etat. Le locataire de l’Elysée a également exprimé son soutien à la Fondation pour la mémoire de l’esclavage, un projet piloté par l’ancien Premier ministre socialiste Jean-Marc Ayrault et l’ancienne ministre Christiane Taubira. Il a promis que cette fondation sera « installée dans les tout prochains mois », alors qu’elle est attendue depuis un bon moment. Il a également évoqué la loi Taubira, en ces termes : « La loi qui porte votre nom, chère Christiane Taubira, a reconnu la part tragique de cette Histoire et grâce à vous, la France a été le premier pays dans le monde à reconnaître avec autant d’honnêteté que la traite et l’esclavage constituent un crime contre l’Humanité (…) ».

En outre, Emmanuel Macron a indiqué que L’Etat apportera son soutien financier au Mémorial ACTe de Pointe-à-Pitre, en renfort de la région Guadeloupe. Ce mémorial inauguré en 2015 sur le site d’une ancienne usine sucrière, prendra la forme d’un établissement public pour faciliter son financement.

Enfin, le locataire de l’Elysée a annoncé le renforcement de l’enseignement sur l’esclavage en France : « L’Histoire de l’esclavage est aujourd’hui le premier chapitre des programmes d’Histoire de 4è. Et dans le cadre de la réforme des programmes des lycées, les élèves de 2nde traiteront de façon approfondie du système esclavagiste de sa naissance au XVè siècle à son paroxysme au XVIIIè Siècle. Et les programmes de 1ère étudieront le long combat des abolitions jusqu’au décret de 1848 ».

Une cérémonie jugée trop privée

Si le discours de Macron est un acte fort en faveur de la reconnaissance de l’esclavage, nombreux sont ceux qui regrette que la commémoration n’ait pas été ouverte au public. Seules quelques personnalités, triées sur le volet, ayant participé à la cérémonie.

 

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