Fonds de solidarité : Le Maire favorable à son maintien « tant que la crise est à son plus haut »

Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire en conférence de presse.

 

Ce vendredi, Bruno Le Maire s’est dit favorable au maintien du fonds de solidarité tant que la crise sanitaire du coronavirus sera « à son plus haut ».

« On rentre dans les moments difficiles de la crise »

Le ministre de l’Economie Bruno Le Maire a exprimé ce vendredi son souhait de voir maintenir, tant que la crise sanitaire du coronavirus est « à son plus haut, le fonds de solidarité en faveur des petites entreprises et des indépendants des secteurs les plus touchés. « Nous allons regarder (…) jusqu’à quand nous allons maintenir ce fonds de solidarité et avec quelles modalités. Je suis favorable à ce qu’on le maintienne tant que la crise est à son plus haut, c’est le cas actuellement », a-t-il dit sur BFMTV. Mis en place en mars pour soutenir les très petites entreprises, les travailleurs indépendants et les micro-entrepreneurs, le fonds de solidarité a bénéficié d’une prolongation jusqu’au 31 décembre pour ceux exerçant dans les secteurs les plus touchés par la crise sanitaire. Il permet le versement d’une aide forfaitaire mensuelle d’au moins 1.500 euros par mois, et jusqu’à 10.000 euros dans certains cas.

« On rentre dans les moments difficiles de la crise, avant que nous nous redressions (…) donc je pense que ce n’est pas le moment de retirer des dispositifs qui soutiennent les plus fragiles », a expliqué Bruno Le Maire. Le ministre a toutefois estimé que « l’économie va mieux qu’il y a quelques mois », avec des indicateurs « plutôt positifs et qui montrent que nous sommes dans la bonne direction ». Il évoque notamment le retour de la confiance des entrepreneurs et de la consommation des ménages.

Le verre à moitié vide ?

La Fédération nationale de auto-entrepreneurs (FNAE), qui salue la prolongation du fonds, propose également dans un communiqué de l’ouvrir « avec une aide dégressive et le rendre accessible à tous les secteurs, en exigeant un justificatif de diminution du chiffre d’affaires en contrepartie ». Ce qui permettrait, selon elle, de sauver « environ 200.000 à 300.000 auto-entreprises ». De son côté, le nouveau syndicat Indépendants.co a regretté dans un communiqué le « maintien des critères sectoriels d’accès au fonds de solidarité et l’absence de mesures adaptées aux travailleurs indépendants ». Ainsi, il note, sans surprise, que « le gouvernement a acté sa décision d’exclure 2 millions d’indépendants de la solidarité nationale ».

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